Recomposition des espaces périurbains dans le Grand Abidjan (Côte d’Ivoire) : dynamique socio-spatiale et risques environnementaux

Nom : TRAORÉ
Prénom : Habal
Type de soutenance : Thèse en cours
Directeurs de thèse :
  • Gilles Drogue (Université de Lorraine)
  • Sébastien Lebaut (Université de Lorraine)
  • Kouadio Eugène Konan (Université Félix Houphouët Boigny)
Mots-clés :

Étalement urbain, périurbanisation, rurbanisation, images satellitaires et aériennes, télédétection, Abidjan, Côte d’Ivoire.

Résumé :

L’urbanisation dans le monde et surtout en Afrique est en phase d’accélération. Cette propulsion résulte en partie de la mondialisation et des systèmes d’informations et de diffusions. Ainsi, la mobilité est tellement aisée et vulgarisée que le monde se présente comme un vaste marché qui devient de plus en plus urbain. Selon certaines projections de l’ONU (Organisation des Nations Unies), on s’attend à ce que d’ici 2050, plus de 70 % de la population mondiale vivent dans les villes, ce qui pourrait constituer un changement radical et probablement irréversible. La croissance urbaine notamment dans les pays Sud suscitent par conséquent de nombreux problèmes et interrogations. La ville d’Abidjan, capitale économique de la Côte d’Ivoire n’est pas en reste de ce phénomène.

Petit village en 1934, la ville d’Abidjan qui ne comptait que 17 000 habitants est aujourd’hui devenue une métropole forte de 4,39 millions d’habitants (INS-Institut National de la Statistique de Côte d’Ivoire, 2014). Due à une démographie galopante, la ville qui s’est fortement agrandie ces dernières décennies ne cesse continuellement de s’étendre. En outre, l’extension d’Abidjan est telle qu’elle est sortie des limites initialement préétablies par l’administration locale. Aujourd’hui, au cœur des préoccupations, les espaces périurbains qui reflètent la saturation à laquelle la ville est confrontée constituent donc les nouvelles zones d’installations des populations et promoteurs immobiliers en quête de nouveaux lotissements. Ces installations en zone périurbaine d’Abidjan s’effectuent de surcroît en dépit de toute régulation laissant place non seulement à des ségrégations socio-spatiales, conflits d’usages, mitages urbains, mais aussi, inéluctablement, à divers impacts environnementaux entre autres. Ces espaces devraient alors faire l’objet d’une attention particulière.

Cette thèse est issue d’une longue réflexion mûrie depuis de nombreuses années. Les nombreux changements structurels observés dans la ville ravivent ma conviction de contribuer à son développement. Le thème abordé dans ce travail de recherche s’inscrit par ailleurs dans le prolongement du mémoire effectué en Master 1 à l’échelle de la Grande Région. Les méthodes et techniques utilisées lors de l’élaboration ce mémoire pourraient contribuer à appréhender les changements sur les zones périphériques d’Abidjan. Ainsi, l’utilisation diachronique d’images satellites sur certaines périodes clés couplées à des enquêtes sur terrain permettrons de contribuer à la compréhension des changements dans ces zones à fortes valeurs humaines et environnementales.