Organisation spatiale et vie rurale sur le piémont du Haut Atlas occidental : cas des vallées d’Imintanoute, province de Chichaoua (Maroc)

Nom : ANJAR
Prénom : Lahsen
Type de soutenance : Thèse soutenue
Date de soutenance : 17/12/2012

Directeurs de thèse :
M. le Professeur André HUMBERT
Composition du jury :
  • M. Mohamed AÏT HAMZA, Professeur, Université Mohamed V, Rabat (Maroc).
  • M. Brahim EL FASSKAOUI, Professeur Université Moulay Ismaïl, Meknès (Maroc).
  • M. André HUMBERT, Professeur émérite, Université Nancy 2.
  • M. Jean-Pierre HUSSON, Professeur, Université Nancy 2.
  • M. Herbert POPP, Professeur, Université de Bayreuth (Allemagne).
Résumé :

Les vallées d’Imintanoute offrent un exemple des vallées montagnardes du Haut Atlas occidental en crise. Ayant longtemps été considéré par ses habitants comme un « espace refuge », le pays d’Imintanoute apparaît, aujourd’hui, comme une « zone d’émigration » par excellence.
Malgré une certaine diversification des cultures, occupant l’espace irrigué (bled targa) du fond des vallées et la culture céréalière pluviale d’orge du bled bour* (espace de culture pluviale), associée à un élevage et à une arboriculture diversifiée (amandiers et oliviers) comme source de revenu complémentaire de la paysannerie, actuellement, des signes de crise apparaîssent de façon évidente. L’agriculture de subsistance souffre de la sécheresse persistante, du manque d’irrigation, d’un rendement à l’hectare très faible, d’une arboriculture en cours de dégradation et d’un élevage toujours en déclin.
La collectivité traditionnelle et l’espace imintanoutiens n’ont pas non plus échappé aux mutations profondes. La majorité des vieux systèmes d’irrigation (la naoura et la sania) a été laissé à l’abandon ou remplacé par la motopompe. Cette technique moderne a transformé le paysage du bled targa voire du bled bour*. Tous les villages sont touchés aujourd’hui par l’émigration sans exception. Beaucoup de jeunes quittent leurs douars pour cause de pauvreté. Aujourd’hui, de nouvelles structures socio-économiques, culturelles et politiques ont changé les comportements et les modes de vie des populations.
Face aux transformations, l’espoir repose sur la nouvelle autoroute Marrakech-Agadir et sur d’autres projets encore afin de redynamiser l’économie de façon à améliorer la qualité de vie des Ait Imintanoute.