L’hydrologie, comme toutes les sciences de la terre, bénéficie depuis quelques décennies d’une généralisation des données. En effet, des quantités de données hydrologiques toujours croissantes (précipitations, humidité du sol, état de la végétation à travers divers indices, couverture neigeuse, et de produits dérivés comme l’évapotranspiration) sont obtenues à partir des techniques de télédétection (satellitaire ou autres) à l’échelle globale, de façon régulière et répétitive. Mais a contrario de ces données surfaciques, le débit, variable ponctuelle résultante de l’interaction de celles-ci, est nécessairement observé in situ. Si bien que cette donnée relative aux flux des rivières, qui est la composante du cycle de l’eau impactant le plus directement et le plus profondément les sociétés humaines, est finalement la moins bien observée. Au fil des années, le Centre de recherche en géographie de l’université de Lorraine a développé son propre réseau de mesure de cette variable stratégique. Ce court texte présente cette activité d’hydrologie opérationnelle portée par l’axe Eaux et Milieux.
Sébastien Lebaut et Luc Manceau