Les marqueurs mémoriels de la guerre et de l’armée

Anne et Denis Mathis, respectivement chercheuse associée et enseignant chercheur et Jean-Marie Simon chercheur associé au LOTERR ont participé à l’ouvrage : Les marqueurs mémoriels de la guerre et de l’armée, publié aux Presses Universitaire du Septentrion.

La mémoire est devenue un élément majeur de nos sociétés contemporaines. Si elle peut s’appuyer sur des témoins vivants, elle s’ancre sur le long terme grâce à une matérialité inscrite dans le paysage : les marqueurs mémoriels. En Alsace et en Lorraine, l’armée et les guerres constituent des éléments clefs de la mémoire collective, dans un espace aux frontières mouvantes au gré des siècles et des conflits armés. De cette histoire, des marqueurs permettent d’en avoir une lecture et fournissent des outils de compréhension pour l’observateur attentif : ce sont bien entendu des monuments, des casernes et autres infrastructures militaires, comme aussi des églises, noms de rue, un habitat particulier. La lecture de ces marqueurs permet de saisir, comme des reliques, une histoire et une mémoire d’un espace déterminé.

Dans le cadre de cet ouvrage dirigé par Jean-Noël Grandhomme et Laurent Jalabert, Anne et Denis Mathis ont présenté  :  » Les paysages militarisés du Nord-Est. Le recyclage symbolique de la militarisation : un support aux projets territoriaux « . Ils ont exposé des mises en scènes des paysages militarisés du Grand-Est. Ils ont souligné l’utilisation des traces et des marques de la guerre et de l’armée dans les récits destinés à étayer les identités locales et les projets de territoire. Enfin, ils ont montré que ces traces et ces marqueurs pouvaient constituer une ressource mobilisable pour accompagner des processus d’aménagement, de re(-)conversion et de reterritorialisation.
Jean-Marie Simon a traité de « L’évolution des résidences de l’OTAN en Meurthe-et-Moselle ». Il explique comment le départ des troupes américaines libère des centaines de pavillons construits selon des normes américaines d’aménagement et d’habitation. Les nouveaux habitants adaptent leur logement mais sollicitent aussi les communes pour reprendre l’ensemble des réseaux et des espaces publics. Chaque commune répond alors avec ses critères et ses priorités suscitant des évolutions paysagères différenciées, allant d’une bonne conservation à la perte complète de l’image de ces résidences.

Pour commander : https://www.septentrion.com/fr/livre/?GCOI=27574100140330

Contacts : laurent.jalabert@univ-lorraine.fr, denis.mathis@univ-lorraine.fr, mathisanne@aol.com, jean-marie.simon585@orange.fr

Le « nouveau » boulevard de Trèves : une réhabilitation réussie de l’héritage militaire (Metz).
Cliché : D. Brion – A. Mathis / LOTERR, 1 juillet 2013.