Séminaire scientifique du LOTERR

Le séminaire scientifique du LOTERR s’est tenu le vendredi 24 novembre à Nancy.

Ces rencontres annuelles permettent aux nouveaux doctorants, doctorants confirmés et titulaires d’échanger sur les recherches en cours au sein du laboratoire.

Cette année, le séminaire a été aussi l’occasion d’accueillir Gilles Marseille, enseignant-chercheur en histoire de l’art, migrant du CRUHL au LOTERR.

Lors des débats qui ont suivi les interventions, les pistes de travaux communs et collaborations sont apparues nombreuses et les discussions sont déjà ouvertes.
Il a par ailleurs été particulièrement intéressant de sentir la progression et le développement continu de la recherche au fil de l’avancée des travaux et de l’expérience des uns et des autres.

Enfin, à l’issue de la matinée, de courtes réunions par axe ont été organisées. À cette occasion, Xavier Rochel a été nommé responsable de l’Axe 2 : Transitions paysagères et territoriales, succédant à Stéphane Angles.



PROGRAMME

 

Les nouveaux doctorants présentent leurs thèses

  • Claire Berge : Développement des marchés de la seconde main comme enjeu socio-spatial.
  • Ikram Boutirame : Allons-nous manquer d’eau ? Une contribution à la gestion intégrée de la ressource en eau au Maroc dans un contexte de sécheresse persistante.
  • Helou Ahmat : L’attractivité renouvelée des espaces ruraux à proximité des Métropoles et grandes villes, étudiées à travers l’art d’habiter : une étude croisée dans le contexte tchadien et français
  • Dorian Maillard : Pour un tournant spatial de l’accompagnement public des transitions (sans fin) des territoires en déclin

Gilles Marseille présente ses recherches et appuie son intégration au sein du LOTERR

  • Une architecture en transition, une histoire en transition, un chercheur en transitions
    Notre migration du CRULH vers le LOTERR est l’occasion d’interroger le rôle de l’histoire de l’architecture (en tant que discipline) et de l’architecture (en tant que pratique) dans notre société en mutations. La méthode issue de l’Histoire de l’art fondée sur la documentation et l’analyse d’objets architecturaux choisis pour leur qualité de conception et souvent considérés comme patrimoine, hiérarchise et oriente l’appréhension des corpus et des paysages bâtis. Son ancrage dans un passé souvent révolu (édifices Art nouveau, Art déco, Brutalistes, etc.) induit un rapport au temps susceptible d’obérer l’actualité des questionnements et l’actualisation des réponses apportées. En quoi les investigations sur les conditions et les dynamiques de la création d’un objet architectural passé ou présent constituent un outil pour agir sur le territoire, ses paysages, ses aménagements, ses usages quotidiens ? Comment l’historien de l’architecture peut-il contribuer à l’espace bâti et/ou urbain en transitions ? C’est à ces questions ouvertes que nous tenterons d’apporter quelques éléments de réflexion, en notre situation présente de chercheur lui-même en transitions.

Niklas Schulz présente l’avancée de ses travaux et les premiers résultats de sa thèse

  • Résilience urbaine transfrontalière à travers les tiers-lieux comme levier de développement territorial
    Ce projet met en commun trois grands concepts, à savoir les tiers-lieux, les frontières et la post-croissance et propose de les analyser sous l’angle de la résilience. Il a pour but de faire ressortir la capacité de résilience d’espaces urbains transfrontaliers ayant vécu une ou plusieurs périodes de crise et qui sont caractérisés par une présence de lieux dits tiers, alternatifs et culturels. Ces espaces peuvent souvent être confrontés à des défis et réalités spécifiques à leur emplacement frontalier. L’objectif de la thèse est d’enquêter sur la capacité des tiers-lieux à donner un nouveau souffle à ces espaces et sur leur perception et emploi par différents types d’acteurs qui essayent de trouver une manière spécifique de s’adapter à la transition post-industrielle. De plus, les interconnexions entre tiers-lieux et frontières seront analysées. Il est présupposé que les tiers-lieux construisent et déconstruisent des frontières, suivant leur type. Trois cas d’étude d’espaces urbains transfrontaliers aux frontières franco-luxembourgeoise, germano-polonaise et franco-espagnole servent de terrains d’enquête de ce projet de thèse qui suit notamment une méthodologie qualitative. La mobilisation de différents terrains nationaux permet d’investiguer l’hypothèse d’une culture nationale de tiers-lieu spécifique à chaque espace culturel.

Contact : simon.edelblutte@univ-lorraine.fr