Stéphane Cordier
Gilles Marseille
Depuis plusieurs décennies, de nombreux travaux scientifiques dans le monde entier s’intéressent à la géodiversité, c’est-à-dire la diversité des éléments non-vivants présents dans les paysages. Ceux-ci peuvent être associés à des phénomènes géologiques (roches), géomorphologiques (reliefs, érosion), ou encore hydrologiques (rivières). Ces recherches ont permis d’identifier des « géosites » (paysages, affleurements rocheux, fossiles, grottes etc) ayant une valeur patrimoniale, qui constituent ainsi un « géopatrimoine » ayant vocation à être protégé et valorisé au même titre que la biodiversité avec laquelle il est souvent complémentaire. Bien qu’étant souvent associé aux paysages des grands espaces (montagnes, littoraux, déserts), le géopatrimoine peut également s’analyser dans des espaces urbanisés, d’autant qu’il constitue un élément majeur de la Nature en ville. Depuis l’an dernier, des géographes du laboratoire LOTERR de l’Université de Lorraine mènent ainsi une étude sur le géopatrimoine du Grand Nancy, avec le soutien de la Métropole. Cette étude a notamment débouché en 2024 sur la réalisation d’un inventaire pour la commune-pilote de Laxou, et sur des propositions d’actions et de valorisation qui sont actuellement reprises par les acteurs du territoire. Le travail se poursuit cette année à l’échelle des différentes communes de la Métropole, avec une attention particulière portée à la ville-centre Nancy. D’autres résultats sont ainsi escomptés pour l’automne 2025, et en particulier pour le 6 octobre, date à laquelle aura lieu la Journée Internationale de la Géodiversité de l’UNESCO, qui sera une nouvelle opportunité de montrer l’importance de notre géopatrimoine et la nécessité de le protéger et de le valoriser.