Hydrométrie
Dans une démarche naturaliste, le LOTERR poursuit actuellement les activités initiées par le CEGUM[1] il y a une quarantaine d’années, en installant des stations hydrométriques dans le cadre d’études ou de contrats de recherche ayant comme objets la connaissance fine du cycle de l’eau, de phases hydrologiques (crue, tarissement, étiage) ou des aspects fonctionnels de bassins versants (hydrologie karstique notamment). Au fil des années, les hydrologues du CEGUM puis du LOTERR ont acquis une solide expertise en hydrométrie, technique de la mesure des débits en rivière, et en maîtrise parfaitement la chaîne de production sur le temps long. Les instruments utilisés au fil du temps ont suivi les innovations techniques. De mesures des vitesses au micromoulinet (perche Pirée, camion avec cyclo-potence et saumon embarqué), et de relevés limnimétriques sur papier (station OTT R16), l’hydrométrie repose à présent sur des limnimètres à enregistrement numérique (Thalimed, sonde à pression) et de courantomètres aDcp. La pratique du LOTERR est conforme à la « Charte qualité de l’hydrométrie » (Ministère de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer, 2017).
Topographie
Au début des années 2000, le CEGUM a acquis des compétences en topographie. Au départ, ces mesures étaient envisagées comme complémentaires de l’approche traditionnelle de l’hydrométrie. En effet, la mesure des éléments géométriques composant les sites des stations hydrométriques permet de s’appuyer sur les principes de l’hydraulique à surface à libre dans l’élaboration de la courbe de tarage des stations ; Ceci est un moyen robuste pour garantir la validité des hauts débits, rarement mesurés. Pour cela le LOTERR dispose aujourd’hui d’une station totale qui, connectée à des GPS différentiels, permet des levés topographiques d’une précision centimétrique. Récemment, dans le cadre de l’ANR MOBISED, des levés topographiques multi-dates du lit de l’Orne (Moselle), ont permis de suivre l’évolution des dépôts sédimentaires au fil des évènements hydrologiques (crues) et des modifications anthropiques (arasement de barrages).
La station totale est complétée par un échosondeur pour la bathymétrie, et par deux drones dont les clichés stéréoscopiques permettent des levés topographiques à petite échelle (voir « Télédétection et drone »).
Sédimentologie
Le LOTERR est doté d’un laboratoire d’analyses sédimentologiques sur chacun des deux sites de Metz et de Nancy. L’équipement en propre permet de réaliser des travaux de recherche sur l’érosion et sur les archives sédimentaires, notamment dans les milieux fluviaux et karstiques, ainsi que dans le domaine géoarchéologique.
Au sein du centre de recherche, plusieurs personnes maîtrisent la chaîne de production et d’interprétation des données, depuis les observations et mesures de terrain jusqu’à la retranscription des dynamiques morphogènes actuelles ou paléoenvironnementales, en passant par la récolte d’échantillons par carottage ou prélèvement direct en milieu solide ou aqueux, et diverses méthodologies analytiques en laboratoire (granulométrie, calcimétrie, minéralogie, perte au feu, susceptibilité magnétique, porosité, filtration pour dosage des matières en suspension).
Sur le terrain, ces travaux bénéficient également des compétences et matériels de topographie dont dispose le LOTERR.
[1] Centre d’Etudes Géographiques de l’Université de Metz