- Nom : HUSSON
- Prénom : Jean-Pierre
- Email : husson18@univ-lorraine.fr
- Statut : Professeur émérite
Synthèse de la carrière :
- 1974 : CAPES
- 1976 : Agrégation
- 1980 : Docteur de 3e cycle
- 1987 : Docteur d’Etat
- Professeur des Universités à Metz (1993-1997) puis à Nancy (1997-2017)
Distinctions, prix :
- Commandeur des Palmes académiques (2014)
- Officier du Mérite agricole (2003)
- Chevalier des Arts et des Lettres (2022)
- Prix national Nature de la société EDF (1991)
- Prix Joseph Eysseric de la Société de géographie de Paris (1992)
- Bourse Histoire du prix Erckmann-Chatrian (2016)
Responsabilités et missions :
- 2004-2007: Membre du jury de l’agrégation interne d’histoire et géographie
- 2004 : Porteur du projet puis responsable (2004-2007) de la L 3 « pro » SIG
- 2004 : Auditeur de l’Institut des Hautes Etudes en Défense Nationale IHEDN
- 2004-2015 : Responsable du DEA puis du Master de géographie
- 2007-2008 : Directeur d’UFR
Mes travaux s’intègrent dans l’axe 2 du LOTERR et portent sur l’utilisation des corpus archivistiques nécessaires pour éclairer la genèse des paysages, les bifurcations, ruptures et encore les liens avec l’actuel via un travail d’équipe qui peut tisser du lien entre l’archive et son éventuel traitement par un SIG historique. L’irruption de l’Anthropocène donne un souffle renouvelé à ces approches, en particulier en écologie historique.
En second, je m’intéresse à ce qui relève de la géographie du sensible, des perceptions, de la polyphonie, des formes artialisées et des colorations métissées des territoires.
Mots-clés :
géohistoire, cartes anciennes, sylvosystèmes, finages et incultes. géographie sensible, artialisation, couleurs.
Responsabilités administratives récentes
- Membre du bureau élargi de l’Académie de Stanislas après avoir été Président (2013)
- Membre de la CDAC 54 depuis 2009
- 2018-2021 : Président de l’Association des cours d’été pour étudiants étrangers
- 2019 à aujourd’hui Membre du Comité de Suivi Individuel (CSI) de doctorants issus du laboratoire LHAC.
- Offre de cycles de conférences dans le cadre de l’UTL (UL), du CRULH) et de diverses associations
- Organisation avec J. El Gammal puis précédemment avec Ph. Martin de la journée annuelle des doctorants (depuis 2004). Cette journée permet à des doctorants ou jeunes docteurs de présenter un volet de leur problématique de thèse. Les textes sont publiés dans le numéro 1 de la revue Pays Lorrain (PL) qui émane de la Société d’Histoire de la Lorraine et du Musée Lorrain.
Directions de thèses et garant d’HDR (2016-2022)
- Gingembre Julien, 2017- L’attractivité du Sillon lorrain. Thèse Cifre cofinancée par l’Agence de développement et d’urbanisme de Nancy et la Région Lorraine. Dossier qualifié 22 et 23e.
- Fabien Gille, 2017 Dynamiques des projets de territoires ruraux transfrontaliers en Grande Région. Le comité de thèse était formé de M. Deshaies (U de Lorraine) et C. Schulz (U. du Luxembourg).
- Simon Jean-Marie, 2018, Connaitre les origines des paysages de la ville et de l’urbain pour en débattre et agir. Expérimentations pratiquées sur la Métropole du Grand Nancy. Coencadrée par S. Edelblutte.
- Samaté Elhadji-Fodé, 2020, Les espaces universitaires, un levier pour l’aménagement urbain et territorial ?
- Alexandre Verdier, 2022, Géohistoire d’un saltus : les pelouses sèches en Lorraine. Codirigée avec X. Rochel (UL). Dossier qualifié en 22° section, février 2023.
Parrainage d’HDR
- Xavier Rochel, 2016, Paysages naturels, paysages construits. Géographie historique et usage des archives dans l’étude des paysages dits naturels (forêts, saltus).
L’arbre en ville est à la fois protégé, soigné, suivi et mis en atlas mais également contraint, souvent placé sous perfusion pour l’eau et les intrants reçus. Enfin, il est moins longélif que s’il était à la campagne car il subit des stress. Il apporte de l’aménité et contribue à lutter contre l’ilot de chaleur (cliché J.-P. H).
Dualité des couleurs de la ville. L’ilot de Beaubourg a été cureté pour laisser la place au Centre Georges Pompidou. Comme les cathédrales gothiques, ce palais est fier de montrer ses audaces techniques. Il est reconnaissable à ses tubulures colorées signalant la circulation des fluides. L’angle de vue retient l’enfilade des rues étroites, peu éclairées et mal alignées du IVe Arrondissement. Elles furent épargnées par les grands travaux haussmanniens et contribuent au charme de Paris (cliché J.-P. H).
L’éco quartier Vauban à Fribourg-en-Bresgau (Bade). Ce quartier sert de référence, de modèle d’aménagement. Il fut précurseur dans l’introduction des circulations douces, avec la présence du végétal et de l’eau dans le quartier, la conception de maisons économes puis passives. A tout cela, il faut ajouter la dimension colorée et joyeuse du site (cliché J.-P. H)
Sapinière du versant très accidenté des Vosges alsaciennes (chemin des Roches situé en contrebas de la Sclucht). Des arbres surannés se mêlent à des fûts secs, effondrés, retournant à la nécromasse grâce au recyclage effectué par les xylophages. Cette futaie jardinée sur le retour optimise la biodiversité et sert d’habitat (cliché J.-P. H).
Agriculture encore raisonnée dans le Saulnois. Au premier plan des prairies récoltées puis des prairies humides tardivement fauchées. Plus loin, un exemple de la rurbanisation des campagnes, un vaste défrichement de versant susceptible d’être planté en vigne, enfin l’ondulation de la lisière forestière (cliché J.-P. H)
Potager délimité par une haie mélangée, avec sa pente corrigée par des murets délimitant des planches de légumes mêlées à des fleurs vivaces. La biodiversité ordinaire dans les délaissés urbains fait respirer la ville, conforte les corridors et trames, participe à l’aménité des lieux (Laxou) (cliché J.-P. H).
Le labyrinthe, objet géographique utilisé comme métaphore. Végétal (ici le labyrinthe du jardin de Berchigranges-88) ou correspondant au dallage d’une cathédrale (Chartes), le labyrinthe sert de cheminement dans les démarches de géographie historique et de géo histoire. Avec ce fil d’Ariane, il est possible de remonter le temps afin d’éclairer les empilements de paysages et d’occupations des sols, d’éclairer la fidèle mémoire des traces ou palimpsestes (cliché J.-P. H).
Nuances des verts et des bleus du Saintois lorrain. Une belle palette de coloris traduisant la pratique d’une agriculture certes à larges mailles mais encore assez respectueuse du milieu. Au premier plan, les volumes des grosses balles pressées. Entre ciel et terre, le tracé d’une longue haie forestière. De façon récurrente, ce paysage montre sa vulnérabilité calcinée lors des épisodes de canicules (2020). Ce sujet invite à revoir les itinéraires de culture dans un bref avenir (cliché J.-P. H)