CLAUDE MICHEL Paul

Se déplacer comme un grand : Enjeux du processus d’autonomisation des enfants, quels leviers et freins à leur mobilité ?

Cette thèse ambitionne d’éclairer les liens entre autonomie, habiter et aménagement des espaces publics à travers le prisme des mobilités infantiles. En considérant les enfants comme de véritables acteurs de leur mobilité, il s’agit de mieux comprendre comment ils perçoivent, pratiquent et se projettent dans leur environnement. Cette recherche vise ainsi à identifier les leviers d’action susceptibles de favoriser leur autonomisation, tout en prenant en compte leurs propres représentations et stratégies. L’objectif est de contribuer à une réflexion sur des aménagements plus inclusifs et à la place accordée aux enfants dans la cité.

L’objectif est d’explorer la mobilité infantile, non uniquement en milieu urbain, mais aussi rural. Les travaux de recherche sur les mobilités infantiles concernent principalement les milieux urbains ou périurbains et se concentrent sur les modes actifs que sont la marche et le vélo. Ces deux milieux présentent des dynamiques distinctes, avec des freins et des atouts différents pour le processus d’autonomisation des enfants.

L’ambition est quadruple : (1) explorer dans quelle mesure le degré d’autonomie influence la perception géographique des enfants et leur habiter ; (2) comprendre les stratégies qu’ils mettent en œuvre (ou non) pour accéder à plus d’autonomie ; (3) identifier les leviers et freins à cette autonomisation dans l’aménagement de l’espace, en interrogeant la pertinence du modèle de la « ville des enfants » de Tonucci en contexte rural ; (4) analyser comment les enfants se projettent dans l’avenir, à court terme dans leur autonomisation, et à long terme dans leurs pratiques de mobilité futures à l’âge adulte.

Afin de mener à bien ce projet de thèse et de répondre aux questions de recherche, il est prévu de s’appuyer sur une enquête de terrain dans plusieurs écoles primaires, auprès d’enfants âgés de 8 à 11 ans. La collecte des données reposera principalement sur des méthodes qualitatives : carte mentale, questionnaire et entretien. Certaines de ces techniques sont issues de la géographie, d’autres empruntées à des disciplines et adaptées à l’objet d’étude. Une approche quantitative, bien que secondaire, sera également prise en compte.

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• Xavier ROCHEL, Université de Lorraine
• Anne HECKER, Université de Lorraine